Le Social Democratic Front (aussi connu comme Front social démocrate) est le principal parti d'opposition du Cameroun. Il est dirigé par Ni
John Fru Ndi et obtient un fort soutien populaire dans les régions anglophones de l'ouest du pays ainsi que dans des villes francophones comme
Douala, la capitale économique. D'orientation de centre-gauche, il est membre de l'Internationale socialiste.
Il a été fondé en 1990 pour s'opposer au Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) Fru Ndi s'est présenté comme candidat
du SDF à l’élection présidentielle de 1992, et le parti considère que la victoire lui a alors été confisqué.
Fru Ndi a été très critiquée par la presse camerounaise pour s'être installé par la suite à Yaoundé.
Au dernières élections législatives des 30 juin et 15 septembre 2002, le SDF a remporté 22 des 180 sièges de l'assemblée nationale
camerounaise.
À l’élection présidentielle du 11 octobre 2004, Ni John Fru Ndi, candidat du SDF a obtenu 17,4 % des suffrages d'après les résultats officiels.
2006, le SDF a tenu deux congrès simultanément suite à des querelles internes : celui des « légitimistes » et celui des « dissidents ».
L’aile « légitimiste » a reconduit sans surprise à la présidence Ni John Fru Ndi, fondateur du SDF, à l’issue d’un congrès de trois jours qui s’es
t tenu à Bamenda.
L’aile « dissidente » a tenu des assises concurrentes à Yaoundé et a élu à la présidence du SDF Bernard Muna. Des affrontements entre militants
des deux camps ont fait un mort, Grégoire Diboulé, dans les rangs des « dissidents » lors de ce congrès. Ni John Fru Ndi a été mis en examen
« complicité d’assassinat, blessures simples et blessures légères » avec une vingtaine d'autres dirigeants du parti en août 2006 suite à ce
décès.
La justice a été appelé pour trancher de la légitimité des deux factions.
Selon plusieurs enquêtes dont celles de Xavier Luc Deutchoua et du Comité catholique contre la faim et pour le développement, Ni John Fru Nd
i aurait accumulé une fortune de plus de 125 millions de dollars, dont “plus de 70 % de l’argent provient de ses deals politiques avec le chef de
l’Etat camerounais en fonction”, en particulier “entre juin 2002 et 2005”.. Il est en outre accusé d’avoir perçu 500 millions de Fcfa lors de la
présidentielle de 2004 pour casser la dynamique de l’opposition .